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Origine du dessin animé

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Message  Mon Lieutenant Sam 18 Fév - 22:00

En 1983, Tonka acquît les droits de la gamme japonaise Machine Robo pour une diffusion en Amérique du Nord. A l'époque, les dirigeants présumaient, à juste titre d'ailleurs, que leur concurrent et néanmoins collègue Hasbro avait fait de même avec la gamme de Takara : Diaclone et Microman, qui allaient déferler sur le continent américain sous l'appellation Transformers. Tonka pensa alors qu'il fallait couper l'herbe sous le pied de la distinguée concurrence.

Ce fut chose faite, et fort bien faite. Les Gobots arrivèrent chez les distributeurs en masse et à la fin de l'année 1983. L'entière gamme de jouets fut un énorme succès.

Origine du dessin animé Gobotr11

Le problème fut qu'Hasbro, fort de son expérience et succès du renouveau de leur vénérable GIJoe, avait pris les choses sous un aspect radicalement différent de celui pris par Tonka. En effet, la gamme de jouets qu'Hasbro allait sortir rapidement après les Gobots avait été pensée en relation étroite avec un autre très grand producteur de héros à succès : la maison des idées Marvel. Leurs robots auraient ainsi une histoire et une profondeur que leurs concurrents n'auraient pas. En effet, les Gobots avaient des noms et des factions différentes sur les emballages, mais c'était tout. Marvel allait donc apporter tout son savoir-faire et ses talents d'écriture pour faire des Transformers le succès que nous connaissons tous. Et c'est peu de dire que la "profondeur" psychologique des personnages Hasbro ainsi que leurs aventures liées à des scenarii bien écrits (à l'époque, c'était révolutionnaire) eurent un impact réel auprès du jeune public, voire au-delà. Malheureusement pour les Gobots, après un démarrage en trombe, le souffle des Transformers les heurta de plein fouet et ils furent débordés.

Tonka réalisa un peu tard le problème, et réagît de la bonne façon, mais peut-être pas avec les moyens adéquats. Les responsables demandèrent aux vénérables et fort appréciés Hanna-Barbera, rois de l'animation, de réaliser une mini-série basée sur les Gobots et qui s'appellerait "Challenge of the Go-Bots" (en français : le Défi des Gobots). Si l'effort est louable et adapté, le fait de choisir Hanna-Barbera ne fut pas réellement judicieux. Car les deux références qu'est le duo célèbre sont davantage réputées pour leurs dessins animés orientés vers une animation limitée et vers une profondeur plutôt restreinte.

Origine du dessin animé Challe10

Ajoutez à cela que si Hasbro travailla une étroite collaboration avec Marvel, Tonka ne distingua pas cette importance et sembla envoyer purement et simplement une liste de personnages et quelques exemplaires de la gamme et laissa faire Hanna-Barbera. Néanmoins, lorsque la mini-série en cinq épisodes fut révélée à l'automne 1984, elle se débrouilla plutôt bien et laissa une bonne impression. Quelques 60 épisodes allaient donc pouvoir être mis en chantier sur l'année qui allait suivre.

Cependant, c'était déjà trop tard pour les Gobots. Les Transformers avaient profondément marqué les esprits et atteint un niveau qui était celui du phénomène. Au point que Hasbro fut obligé de demander de nouvelles figurines (ce qui l'obligea d'ailleurs à accepter tout ce que pouvait lui proposer Takara, ce qui explique d'ailleurs pourquoi les Transformers sont si disparates et si différents en taille, et en qualité parfois). Tonka, pendant ce temps, payait le prix de sa précipitation, et les ventes de Gobots s'effondrèrent jusqu'à 80 %. Il n'est donc pas étonnant qu'il ne fut pas commandé de suite au défi des Gobots. A la place, Hanna-Barbera, sur demande, produirent un film d'animation : "Go-Bots : battle of the Rock Lords", lancé en toute hâte en mars 1986, battant une nouvelle fois, et de six mois, celui de la concurrence "Transformers : le film". Ce dernier fut d'ailleurs un flop, et fut le premier coup de burin sur le marbre de leur piédestal ; jusqu'à leur renaissance au milieu des années 90. Pour autant, la bataille des Rock Lords fut un désastre encore pire, confirmant l'arrêt définitif de la série télévisée et affirmant de cruelle façon que la gamme déclinait, prémices d'une mort annoncée. Les derniers robots sortirent au début de l'année 1987.

Si l'on peut avouer un petit faible pour le dessin animé malgré ses (nombreuses) imperfections - car finalement il retranscrit à l'époque un réel engouement pour les robots transformables, et montre aujourd'hui combien la nostalgie d'une époque peut revenir, sans pour autant oublier ces imperfections dont on parlait tout à l'heure ; après tout, un adulte légèrement nostalgique n'est tout de même pas aveuglé au point d'oublier les faiblesses d'un scénario, d'une animation, ou ce genre de choses - on ne peut pas laisser de côté la réalité des faits. Alors oui, c'est sûr que le dessin animé reste faible, mais pas si éloigné des standards de l'époque. Plus que les points négatifs que l'on peut déceler ici et là, c'est surtout le charme désuet de l'ensemble qui émeut parfois car l'on se revoit facilement en train de refaire tel ou tel épisode dans sa chambre avec les Gobots achetés par des parents consentants à augmenter notre collection. Et puis, il faut avouer que Cy-Kill, s'il est souvent pathétique, n'en reste pas moins attachant, surtout quand ses plans tombent à l'eau, comme c'est souvent prévisible avec l'ensemble des vilains qui oeuvraient en même temps que lui sur les différentes chaînes de télévision. La performance vocale de l'acteur, les traits que Cyclos (en français) prend régulièrement quand il constate ses fiascos, son tremolo dans la voix à ce moment, le fait que Cop-Tur, qui n'est pourtant pas un modèle d'intelligence, compatit ouvertement aux déboires de son chef, font que l'on ne peut rester insensible au personnage. Je dois avouer encore une fois que de tous les personnages du dessin animé, Cy-Kill à lui tout seul vaut le détour. Et bien souvent, c'est grâce à lui que les épisodes tiennent la route. Comme pratiquement toujours, un bon vilain entraîne le reste. Cyclos n'est pas exempt de défauts mais il reste attachant et a laissé une trace indélébile dans le monde des animations.

Origine du dessin animé Cy-kil10

La question est donc de savoir pourquoi un dessin animé si contesté dans son ensemble, voire ridiculisé, fait toujours l'objet "d'analyses" plus ou moins poussées. Deux raisons à cela : la première veut, quoi qu'on en dise, que ce cartoon demeure un souvenir vivace et qu'il est très régulièrement fait allusion à ce dernier sur les différents forums, preuve que dans la mémoire collective, il a bel et bien marqué les esprits. La seconde raison est que finalement, l'oeuvre n'est pas si catastrophique que l'on semble le penser. En effet, sans aller jusqu'à dire que tout est très bon, l'ensemble possède un charme indéniable et l'on trouve très vite de l'intérêt à (re)découvrir les 65 épisodes. Certains méritant réellement le détour tant ils sont au final bien écrits, comme le prouvent sans coup férir "Doppelganger", "Quest for Roguestar", "Mission Gobotron", "The third column", "Fitor to the finish", "Speed is the essence", "Escape from Elba", "Et tu Cy-Kill", ou l'ensemble des épisodes connectés entre eux (fait rare dans le dessin animé) lors de la confrontation entre le "Master Renegade" et le "Last Engineer". D'autre part, certains personnages tirent largement leur épingle du jeu, comme Dive-Dive, Small Foot, Steamer, Flip Top, Sparky, Zero, Fitor et certains autres. Sans oublier Cy-Kill !! Qui semble parfois percer le "Fourth Wall" (quatrième mur, c'est-à-dire qu'il s'aperçoit qu'il est dans un dessin animé). Et de constater qu'il n'est qu'un pantomime inefficace, marionnette ridicule et vilain de peu d'envergure, qui se retire pathétiquement à la fin de chaque épisode. Et c'est aussi pour ça qu'on l'adore !!!

Au final, ne boudons pas notre plaisir. Redécouvrons les différents épisodes sans rougir et avouons ouvertement que l'on apprécie le tout. Sans parler de l'excellent générique français qui, à lui seul, vaut réellement que l'on s'y arrête tant la qualité est là ; )
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